Si auparavant la hausse du prix de l’électricité ne s’effectuait qu’une fois dans l’année durant l’été, au mois d’août. Le gendarme de l’énergie, la commission de régulation de l’énergie (CRE) a préconisé lundi une hausse immédiate des tarifs réglementés de l’électricité d’EDF pour les particuliers. 27 millions de français seraient concernés par cette mesure.
Depuis 2007, le prix de l’électricité n’a cessé d’augmenter, avoisinant les 37%. Le tarif Bleu (tarifs réglementés de l’électricité) subit chaque année soit une hausse soit une baisse. Cette variation des tarifs est dictée par la CRE, et ce, en fonction du coût d’acheminement de l’électricité, du coût d’approvisionnement et du coût de commercialisation de l’énergie.
Si en décembre 2017, on a enregistré une hausse de 0.93%, pour cette année 2018, dans un communiqué, la CRE prévoit « une hausse de +0,7 % en moyenne des tarifs réglementés de vente hors taxes pour les consommateurs aux tarifs bleus résidentiels et de +1,6 % en moyenne pour les consommateurs aux tarifs bleus non résidentiels.
Contrairement à ce que l’on pense, la hausse des tarifs n’est pas expliquée par la consommation, mais plutôt par les différentes taxes et contributions. Aussi, cette hausse, en mois de janvier, est même qualifiée d’exceptionnelle par la CRE. Selon elle, cette hausse est en rapport avec les Certificats d’Economie d’Energie (CEE), mais également expliquée par l’augmentation du tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité effective depuis le début de l’année.
Avec les CEE, les fournisseurs se sont engagés à financer les diverses actions d’efficacité énergétique. En ce sens, EDF s’est engagée à distribuer des ampoules LED gratuitement, mais aussi distribuer des Primes Energie EDF… Ces actions représenteraient un coût de 650 millions d’euros pour l’entreprise EDF pour cette année 2018.
Face à cette hausse, l’Etat dispose désormais de trois mois soit pour la valider, qui dans ce cas, sera ensuite publiée au Journal Officiel, soit la refuser.