En début d’année, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a fait une proposition au gouvernement, une augmentation de 0.8 % en moyenne sur les tarifs « bleus. Généralement cette hausse s’opère au début du mois d’aout de chaque année. Une infime croissance pourrait en effet alourdir les dépenses et handicaper les budgets des foyers aux revenus modestes. Pourtant, le tarif du kWh est en perpétuelle augmentation et cela va continuer jusqu’en 2020.
Quelle en est la principale raison ? Est-il possible d’y remédier et quelles sont les solutions adoptées par l’Etat ?
La plupart des consommateurs ne comprennent rien sur ce qui est écrit dans la facture d’électricité. Pour commencer, le document se divise en trois grandes parties :
Il faut citer également la TVA ou Taxe sur la valeur ajoutée. Evidemment, la liste n’est pas exhaustive. D’autres variables peuvent figurer dans la facture et viennent booster son montant.
On peut attribuer plusieurs raisons à cette augmentation du prix de l’électricité. La hausse des coûts de production est la plus importante. Il ne faut pas oublier que les producteurs et les fournisseurs d’électricité supportent différentes charges. On cite en premier lieu le coût de maintenance et de mise à niveau des centrales électriques.
Après l’explosion tragique de Fukushima au Japon, la France a décidé d’optimiser la sûreté de ses réacteurs en installant divers dispositifs de sécurité. De telles opérations requièrent un énorme investissement. Le montant peut aller jusqu’à 50 milliards d’euros sur dix ans. Les frais de transport d’énergie font aussi partie des charges de production. Son montant atteint les 15 milliards d’euros.
Ce budget risque de flamber, car de nombreux travaux de construction de nouveaux réseaux de distribution sont en cours de réalisation. A part le coût de production, l’ouverture du marché qui optimise la concurrence et le développement des énergies renouvelables interfèrent aussi dans le prix du kWh.
Les prix sur le marché de l’électricité en France sont encore déterminés en fonction des tarifs réglementés qui vont disparaître bientôt. Toutefois, la plupart des fournisseurs alternatifs oeuvrent à proposer des offres compétitives. Ainsi, en abandonnant les tarifs réglementés et en misant sur les prix fixes, les consommateurs peuvent éviter la fluctuation du coût de l’électricité. Bien entendu, cela ne résout pas vraiment le problème.
C’est à l’Etat et aux acteurs du secteur énergie de trouver les solutions qui permettent de stabiliser les prix énergétiques. En attendant, les autorités doivent prendre des mesures pour atténuer la répercussion de la fluctuation du coût de l’électricité chez les consommateurs. Justement, c’est pour aider les foyers aux revenus modestes que le gouvernement a mis en place le chèque énergie. C’est un dispositif qui donne droit à une somme d’argent de 150€. Il permet aux bénéficiaires de couvrir une partie de la facture d’électricité.
L’Etat a aussi décidé de doubler les objectifs du CEE (Certificats d’économie d’énergie). Le but est d’inciter un peu plus les ménages à faible revenu d’accroître la performance énergétique de leurs habitats avec l'aides des primes énergie qui peuvent financer jusqu'à 100% les travaux d'économies d'énergie.