Après la hausse de 2.7% en moyenne des tarifs réglementés de gaz naturel au mois de novembre dernier, le 1er décembre les tarifs réglementés du gaz hors taxes d’Engie ont de nouveau connu une progression moyenne de 0.97%, selon une décision de la commission de régulation de l’énergie (CRE). Une mesure qui devrait concerner quelque 6 millions de foyers.
Il fut un temps où Engie (ex- GDF) dominait totalement le marché du gaz pour les particuliers en France. Les consommateurs avaient donc peu de choix au niveau des offres. Ils devaient se contenter des tarifs réglementés qui se divisent en 4 catégories.
Ayant voulu mettre fin au monopole d’Engie, les fournisseurs alternatifs tel Direct Energie, Antargaz,ekWateur, Eni , Total Spring,Butagaz et tant d'autres... et certains consommateurs se sont battus pour l’ouverture du marché à la concurrence. Ils ont finalement obtenu gain de cause. L’ouverture du marché a été mise en vigueur en 2007. Depuis, plusieurs fournisseurs ont fait leur apparition. Ils n’ont pas le droit d’appliquer les tarifs réglementés.
En revanche, ils sont libres d’imposer le prix qui leur convient en fonction des coûts d’approvisionnement. Les consommateurs ont donc plus de choix en ce qui concerne la formule d’abonnement à privilégier. Environ 6 millions d’entre eux ont encore opté pour les tarifs réglementés de l’ancien monopole.
Dans son communiqué, la Commission de régulation de l’Energie (CRE) a parlé d’une hausse de 0,97% en moyenne. Mais en réalité, elle varie en fonction de l’usage du gaz. Pour les abonnés au Tarif Base, la hausse est de 0,3 %. Pour ceux qui ont opté pour le Tarif BO, elle est de 0,6%. Enfin, pour les foyers qui se chauffent au gaz, la hausse peut atteindre 1% en réalité.
Notons que le prix de cette énergie a beaucoup évolué depuis le début de l’année. Ces deux derniers mois, les consommateurs ont dû faire face à deux hausses successives. Au mois d’octobre, l’augmentation était de 1,20 % et au mois de novembre, elle était de 2,50%. A ce rythme, les offres des fournisseurs alternatifs sont beaucoup plus concurrentielles. Il reste à savoir si les abonnés aux tarifs réglementés sont prêts à changer de fournisseur dans l’immédiat ou dans un futur proche.
Concernant l’évolution des tarifs réglementés, les tarifs sont révisés mensuellement, à partir d’un mode de calcul fait par les pouvoirs publics, prenant en compte le cours du baril de pétrole et des prix de gaz sur le marché de gros.
Aussi, Engie évalue son coût d’approvisionnement et détermine les nouveaux tarifs réglementés de vente qu’il souhaite appliquer. Puis, il remet sa proposition à la Commission de Régulation de l’Energie. Cette dernière analyse la demande d’Engie. Elle peut la valider ou la rejeter. En cas de rejet, les deux entités peuvent entamer les négociations pour la mise en place d’un prix plus réaliste. Mais peu importe la décision qu’ils prennent, le verdict final revient aux ministres de l’économie et de l’énergie.
Concernant, l’évolution des prix du marché, ce sont les fournisseurs alternatifs qui décident sur la hausse ou la baisse à appliquer. En général, les offres indexées évaluent en fonction des tarifs réglementés de vente. En revanche, les offres fixes peuvent rester stables pendant une ou plusieurs années.
A titre de rappel, le Conseil d’Etat a décidé d’annuler un décret de 2013 relatif à la fixation des tarifs réglementés, suite à la plainte au mois de juillet dernier, de l’Association Nationale des Opérateurs Détaillants en Energie (ANODE) englobant les fournisseurs alternatifs et principaux concurrents d’Engie (Eni,Lampiris,Direct Energie, etc.), pour qui ces tarifs étaient « contraires au droit de l’Union Européenne ».
De plus, le Ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot avait déjà annoncé que les demandes de Bruxelles devraient être appliquées.