Dans un communiqué publié le mardi dernier, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a annoncé la baisse des tarifs règlementés du gaz. Elle sera effective à partir du 1er mars 2018. La baisse tarifaire sera de 3% en moyenne. C’est une bonne nouvelle pour les quelques millions d’abonnés d’Engie.
Les tarifs règlementés du gaz sont évalués et rectifiés chaque mois en fonction du prix du marché de gros et le cours du baril de pétrole. Le régulateur (CRE) applique une formule spécifique qui prend en compte ces diverses variables. Au mois de janvier 2018 les prix du gaz ont augmenté de 6.9%. En fait, le prix hors taxes a seulement augmenté de 2,3%, ce qui est plutôt modeste.
En février 2018 le prix du gaz à augmenté de 1.3%. C’est l’évolution de la fiscalité qui est à l’origine de cette forte progression des tarifs. La taxe intérieure sur la consommation de gaz naturel (TIGGN) qui était de 5,88 euros par mégawatheure (mWh) consommé a par exemple grimpé d’environ 2,5 points. Elle est devenue 8,45 euros/mWh. La taxe contribution énergie a aussi augmenté. Tout cela a automatique engendré une hausse des tarifs.
Selon le communiqué de la CRE, les prix du gaz vont baisser en moyenne de 3% par rapport au barème appliqué au mois de février 2018. Mais le taux de réduction mis en vigueur varie selon l’usage de l’énergie. Il sera de :
La hausse du mois de janvier a mis les abonnés dans une situation délicate. Mais on peut dire que c’était une exception. Selon la CRE, les tarifs règlementés du gaz naturel ont toujours régressé depuis le 1er janvier 2015. Cette nouvelle baisse en vigueur à partir du 1er mars 2018 vient de confirmer les dires du régulateur. Les nouveaux tarifs seront identiques à ceux appliqués au mois de novembre 2017.
Quoi qu’il en soit, les 10,6 millions de Français qui utilisent le gaz comme combustible ou énergie de cuisson ont toujours eu le choix entre les tarifs règlementés proposés par l’ancien monopole et les prix du marché énergétique, et ce, depuis l’ouverture du marché de gaz à la concurrence. Plusieurs fournisseurs d'énergie alternatifs tentent de rivaliser avec les offres d’Engie pour ne citer qu’EDF,Total Spring,Eni et Direct Energie. Le recours à l’un d’entre eux met les abonnés à l’abri d’une éventuelle fluctuation du tarif bleu.
Par ailleurs, l’avenir des tarifs règlementés reste incertain. En toute évidence, ils sont voués à disparaître. Pour rappel, le Conseil d’Etat a déclaré son arrêt définitif au mois de juillet 2017. C’est une décision prise sous la demande des fournisseurs concurrents de l’ancien monopole et à cause du fait que le maintien de ces prix est contraire au droit européen. L’application de ce verdict peut avoir lieu bientôt.