De nombreux foyers français sont abonnés aux tarifs réglementés du gaz d’Engie. Fixés par les pouvoirs publics, ils font l’objet d’une révision mensuelle et c’est la CRE (Commission de régulation de l’énergie) qui se charge de cette opération. Entre deux révisions, les tarifs réglementés peuvent diminuer ou augmenter. Aux dernières nouvelles, la tendance est à la baisse.
Alors que les tarifs réglementés de l’électricité flambent avec une hausse de 5,9% depuis le début du mois de juin, les prix du gaz vont baisser à compter du 1er septembre. C’est une bonne nouvelle pour les abonnés, surtout ceux qui ont des revenus modestes. L’annonce a été faite par la CRE ce mardi 27 août et la baisse sera de 0,9 % en moyenne.
Notons que 4,5 millions de consommateurs sont encore abonnés aux tarifs réglementés du gaz en France. Pour la plupart d’entre eux, notamment les foyers qui se chauffent au gaz, cette baisse arrive au bon moment. En effet, l’automne sera bientôt là et les radiateurs vont commencer à tourner. La consommation de gaz sera à la hausse. Une baisse des prix pourrait alléger le montant de la facture de chauffage.
Selon le communiqué de la Commission de régulation de l’énergie, le taux de réduction ne sera pas le même pour chaque consommateur concerné. Les ménages, qui se servent du gaz comme énergie de cuisson, auront droit à une baisse de 0,2% en moyenne. Quant à ceux qui utilisent le gaz pour la cuisson et l’eau chaude sanitaire, le taux en vigueur sera de 0,5% en moyenne.
Enfin, il pourra aller jusqu’à 1% pour les foyers équipés d’un chauffage au gaz, qui profiteront donc le plus de cette diminution des tarifs réglementés.
Depuis le début de l’année 2019, les tarifs réglementés du gaz ont connu plusieurs baisses. On peut citer la réduction de 1,9% appliquée en Janvier, de 0,73% du mois de février, de 1,91% du mois d’avril, de 0,60% en mai et de 6,7% en juin. A quoi est due cette nouvelle baisse ? Si on tient compte du rapport établi par la CRE, le coût d’approvisionnement d’Engie a connu une hausse. La suite logique serait une hausse des tarifs réglementés.
Cependant, le mécanisme de lissage adopté par le gouvernement fin juin a suffi pour compenser cette hausse du montant des charges supportées par l’opérateur historique. Pour rappel, la baisse tarifaire appliquée au 1er juillet était beaucoup moins importante que prévu. Le gouvernement en a décidé ainsi dans le but de lisser les prix afin d’éviter les variations du montant des factures et la hausse des tarifs à l’arrivée d’automne.
Il faut souligner que la révision des tarifs réglementés du gaz a lieu chaque mois suite à la demande du fournisseur historique. La CRE va alors entamer une analyse des coûts supportés par Engie afin de déterminer la nécessité ou non d’une évolution tarifaire. En cas de hausse des charges, les nouveaux tarifs sont déterminés via une formule qui prend en compte plusieurs paramètres.
Il y a entre autres le prix de l’énergie sur les marchés, le coût d’approvisionnement ainsi que les coûts d’acheminement incluant notamment le transport, la distribution et le stockage du gaz. Les nouveaux prix seront présentés au Ministre chargé de l’énergie. Ils feront l’objet d’une étude minutieuse au sein du gouvernement. Ce dernier a le dernier mot en ce qui concerne leur application.
Selon un scénario établi par l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), la consommation de gaz pourrait augmenter d’ici à 2030. Les ressources devraient suffire pour couvrir cette hausse de la consommation. Cependant, cela n’empêchera pas l’augmentation du coût marginal du gaz, vu que d’autres facteurs entrent en compte dans le calcul des tarifs.
Ainsi, on ne peut pas compter sur la stabilité des tarifs réglementés et à la prochaine révision, il est fort probable qu’ils grimpent. Pour éviter cette fluctuation des prix, changer de fournisseur est la solution adéquate. De plus, l’adoption de la Loi Pacte en avril dernier, prévoit la fin des tarifs réglementés du gaz d’ici le 1er juillet 2023.
A noter que les offres des opérateurs concurrents sont intéressantes. Bien entendu, on ne doit pas opter pour les abonnements à prix indexés. Ils risquent encore d’évoluer avec les tarifs réglementés. Les prix fixes sont à privilégier car ils permettront d’éviter d’éventuelles augmentations.