Suite aux recommandations de l’analyse annuelle sur les coûts du gaz qui a été publiée ce lundi 11 juin 2018, le tarif réglementé du gaz devrait accuser une nouvelle hausse de 6.5 % au mois de juillet. Depuis juillet 2012, il s’agirait de la plus forte hausse. Après la hausse de 2% au 1er juin, les 4.9 millions de français qui utilisent le gaz pour la cuisson et le chauffage vont subir une augmentation des tarifs règlementés du gaz dès le 1er juillet.
Lundi, une porte-parole de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a déclaré qu’« Au regard des coûts d'approvisionnement, des coûts d'infrastructures et aussi des coûts commerciaux, il pourrait y avoir une augmentation de 6,5% du prix du gaz". Cette évolution se traduit par une hausse des coûts d'approvisionnement de 3%, les coûts des infrastructures de 2,5% et les coûts commerciaux de 2,6%. Au total, la hausse sera de 6,5% sur la facture TTC d'un client qui utilise le gaz.
Cette possible hausse pour pouvoir entrer en vigueur devrait faire l’objet d’un arrêté ministériel. En effet, la décision finale appartient au gouvernement. Comme l’a indiqué la porte-parole de la CRE "le gouvernement a quand même une marge de manœuvre " sur les coûts commerciaux et sur les coûts d'approvisionnement ».
Pour rappel, depuis la libéralisation du marché de l'énergie à la concurrence en France, on enregistre 10,6 millions d’abonnés au gaz. Ces derniers peuvent choisir la meilleure offre énergétique entre les tarifs réglementés de l'ancien monopole Engie(ex GDF),avec ces 5 millions de consommateurs, et les prix de marché des concurrents comme EDF, DirectEnergie, Eni, Total Spring anciennement Lampiris …
Les tarifs réglementés restent en sursis depuis que le Conseil d'Etat, a été saisi par les concurrents de l’ancien monopole. En effet, le Conseil d’Etat a jugé en juillet dernier que leur maintien était « contraire au droit de l’Union Européenne ». Les tarifs réglementés du gaz devraient disparaître en France. Le gouvernement prévoit une fin progressive d’ici 2023 pour tous les particuliers.