La Commission de la régulation de l’énergie (CRE) a annoncé dans un communiqué la hausse des tarifs réglementés du gaz à compter du 1er novembre 2020. Le taux d’augmentation appliqué sera de 1,6 % en moyenne. Les ménages qui se chauffent au gaz verront à nouveau leurs factures grimper cet hiver. Notons que depuis le mois de septembre, son prix n’a cessé d’augmenter.
Pour la seconde fois consécutive, les tarifs réglementés du gaz naturel vont subir une hausse. Cette évolution tarifaire concerne environ 3,8 millions de ménages en France. Comme à l’accoutumée, son impact sur la facture varie selon la classe de consommation, selon l’usage. Pour les foyers abonnés au tarif Base, la hausse est limitée à 0,4 %, ce qui est plutôt modéré. Pour rappel, ces consommateurs utilisent le gaz pour la cuisson uniquement.
En cas de double usage (cuisson + eau chaude), ce qui est le cas pour les abonnés au tarif BO, la hausse du prix du gaz appliquée est de 0,9%. Evidemment, les foyers équipés de chauffage au gaz sont les plus touchés par cette augmentation de tarifs. Pour ces derniers, la hausse appliquée sera de 1,7 % en moyenne. Il y a de quoi alourdir le montant de la facture avec la température qui va beaucoup chuter dans les semaines à venir.
Qui sont les foyers concernés par cette hausse du prix du gaz ? Les ménages ayant souscrit un contrat au tarif réglementé auprès d’Engie et ceux qui ont opté pour une offre indexée auprès d’un fournisseur alternatif vont tous subir cette augmentation des prix du gaz. Seuls les abonnés au contrat à prix fixe pourront l’éviter.
Comment expliquer cette évolution à la hausse des prix du gaz ? Au début du mois de juin, la CRE a annoncé que les tarifs de cette énergie grimperont fortement au cours de la seconde moitié de l’année. Le rebond des cours du gaz en est la principale cause. En effet, l’approche de la saison froide a engendré une forte croissance de la demande sur le marché mondial dans les zones européennes, asiatiques et en Amérique du Nord. C’est le facteur qui a déclenché l’augmentation tarifaire.
L’effondrement des tarifs du gaz sur le marché mondial suite à la crise sanitaire et au confinement qui a provoqué cette évolution des prix sur la facture de gaz. La récupération des pertes générées par cette chute oblige les acteurs dans le secteur de l’énergie à réviser à la hausse les coûts de vente du gaz. En France, la hausse des frais d’approvisionnement d’Engie a aussi contribué à la croissance du prix du gaz. Pour information, les charges supportées par l’opérateur historique ont grimpé de 0, 270 € /kWh.
Afin d’empêcher une éventuelle hausse du prix du gaz pendant la saison froide, l’Etat a mis en place un mécanisme de lissage, en vigueur depuis le 1er juillet 2020 jusqu’au 28 février 2021. Notons que ce dispositif a vu le jour grâce à la crise des gilets jaunes. Son principe consiste à réduire les pourcentages de baisse tarifaire appliquée pendant la période où les prix du gaz sont bas. En contrepartie, on peut minimiser le taux d’augmentation appliqué lorsque les prix de l’énergie augmentent.
Le dispositif de lissage permet d’éviter les hausses trop brusques ou trop importantes, ce qui constituera une véritable aubaine pour les foyers qui se chauffent au gaz. Selon la CRE, les tarifs auraient dû augmenter de 5,7 % sur les tarifs indexés du gaz le 1er novembre sans ce mécanisme. Il ne faut pas oublier que le rebond du prix du gaz a débuté depuis le mois de septembre. Au départ, l’Etat a appliqué une légère hausse du prix du gaz de 0,6%. Mais au mois d’octobre, les prix ont grimpé de 4,7%.
En dépit de ces hausses tarifaires enregistrées au cours des trois derniers mois, les tarifs réglementés du gaz naturelen France restent encore raisonnables. Par ailleurs, la CRE indiqué qu’ils ont baissé de 19,1 % depuis le 1er janvier 2019. Mais la loi énergie-climat du 8 novembre 2019 a annoncé la fin des tarifs réglementés. Elle sera en vigueur à compter du 30 juin 2023 pour le secteur résidentiel et à partir du 1er décembre 2020 pour les petits professionnels.
Les abonnés aux tarifs réglementés d’Engie devront se tourner vers les autres offres du marché. Le choix est de plus en plus large. Soit ils misent sur une autre offre d’Engie ou un contrat proposé par un fournisseur alternatif. Il est important de bien se renseigner pour choisir au mieux son fournisseur d’énergie.
Pour éviter l’évolution incessante des tarifs réglementés du gaz, la solution idéale est de changer d’abonnement ou de fournisseur de gaz. En effet, il faut se tourner vers une offre à prix fixe. Notons que la démarche est gratuite et elle s’effectue rapidement. Elle n’engendre pas l’arrêt de l’approvisionnement ou une modification de la qualité du gaz fourni. Cela dit, avant de sauter le pas, il faut se rappeler que depuis le 8 décembre 2019, on ne peut plus revenir aux tarifs réglementés.
Pour rappel, la fin des tarifs réglementés du gaz Engie est annoncée pour juillet 2023. Tous les abonnés à cette offre auront jusqu’à juin 2023 pour changer de contrat d’énergie, passé ce délai, ils basculeront automatiquement vers une des offres du marché. La fin du monopole marquera l’ouverture d’un nouveau marché concurrentiel.